La Messe expliquée





C’est quoi la Messe ? 

Essayons de répondre à cette question fondamentale pour tenter de mieux comprendre sa signification. D’une manière simple, nous allons tenter d’y répondre en fournissant les définitions des différents noms que nous donnons à la Messe à savoir : la « fraction du pain », le « repas du Seigneur », ou le « mystère de l’Eucharistie ».

1.     La Messe, c’est la « fraction du pain ». Rappelons ce geste qui vient de Jésus lorsqu’on Lui présente quelques pains, Il les bénit, les rompt et Il les partage. Lors du dernier repas aussi, Jésus refait ces mêmes gestes : Il prend le pain, le rompt et le donne à Ses disciples. Il le fait aussi avec les disciples d’Emmaüs qui vont Le reconnaitre par cette fraction du pain. Ainsi, partager un même pain et en donner un morceau à tous, c’est exprimer l’unité. Cette unité sera d’autant plus grande que le pain partagé à la Messe est plus que du pain : c’est le Corps du Christ livré pour Nous. Sachez que lorsque nous allons communier, en recevant le Corps du Christ, nous sommes appelés à devenir toujours plus, les membres de ce Corps du Christ, qui est représenté par l’Église. A chaque communion, nous sommes appelés à devenir ce que nous avons reçu : le Corps du Christ. 


2.     La Messe, c’est le « repas du Seigneur ». Le repas évoque la joie d’être ensemble. On comprend que Jésus ait choisi l’image d’un repas de noces et même d’un véritable festin pour parler du Royaume de Dieu (voir exemple Lc 14 :15-24). A la Messe, c’est Dieu Luimême qui nous invite à Sa table. Dans ce repas, le Christ Lui-même se donne en nourriture. Et, par ce repas, Il nous invite à prendre part à Sa passion pour ressusciter avec Lui et participer à Sa gloire. Ce repas du Seigneur est donc un avant-goût du repas Céleste dans le Royaume.


3.     La Messe, c’est le « mystère de l’Eucharistie ». Dans cette Eucharistie, nous venons « rendre grâce » au Seigneur, ou plus simplement, nous venons Lui dire « Merci ». Célébrer l’Eucharistie, c’est donc exprimer notre reconnaissance au Seigneur, le remercier pour tous Ses bienfaits. Il serait parfois bon de nous demander, avant d’aller à la Messe, quels sont nos motifs d’action de grâce. Nous sommes appelés à faire de notre vie une « Eucharistie », une action de grâce, en louant et en remerciant le Seigneur en tout temps. L’Eucharistie n’est pas quelque chose. L’Eucharistie, c’est Quelqu’un, c’est Lui, Jésus, qui vient, qui s’offre, qui se donne, qui rend grâce, et qui construit l’Église. Jésus nous dit : «…sans Moi, vous ne pouvez rien faire …». Cela se vérifie d’une façon éminente dans l’Eucharistie qui est Son œuvre à Lui. Seule la foi nous découvre et nous fait vivre le mystère de l’Eucharistie. Demandons au Seigneur de toujours faire grandir en nous la foi. 


En résumé, nous pouvons retenir que si Dieu nous partage le pain qui est le Corps du Christ, Il nous invite à notre tour à partager notre « pain », c’est-à-dire, ce que nous avons, avec ceux qui en ont besoin. Ce que Dieu fait pour nous, nous devons le faire pour les autres. Nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement. 




Comme beaucoup de Catholiques (y compris Nous), une fois à la Messe, nous faisons parfois des gestes automatiques pour suivre l’assemblée. 

On se lève, on s’assoit, on se met à genoux, on s’incline comme pour suivre le rythme. 

Nous répondons « Et avec votre Esprit », « Alléluia », « Nous rendons grâce à Dieu », etc… comme répondent tous à l’église. 

De même, nous faisons le Signe de Croix, nous nous donnons la paix, et nous allons recevoir la Communion comme font tous. 

Nous suivons souvent le mouvement des gestes que tout le monde fait à la Messe, mais savons-nous réellement ce que cela signifie, ce que cela implique. 

Si nous prêtons une attention particulière à la Parole de Dieu, nous commencerons à voir comment les prières, les signes et les rituels de la Messe viennent de la Bible. 

Que ça soit « se mettre debout » ou « s’agenouiller », ou utiliser les « bougies » et « l’encens », ou les paroles « Le Seigneur soit avec vous », « Gloire à Dieu… », « Saint, Saint, Saint », « Nous rendons grâce à Dieu », pratiquement tout ce que nous disons et faisons dans la liturgie est enracinée dans la Bible.

Plus nous comprendrons ces rituels et réponses, plus nous ferons l’expérience de la messe dans son ensemble comme une belle prière dans laquelle notre Dieu qui est Amour, étape par étape à travers la liturgie, nous invite à une profonde union avec Lui. 


La messe est divisée en 4 grandes parties :

  1. Le Rite d’Introduction (l’Accueil)
  2. La liturgie de la Parole
    • Les lectures
    • Le « Credo »
    • La Prière Universelle
  3. La Liturgie Eucharistique
    • La Préparation des Dons
    • La Prière Eucharistique
    • Le Rite de Communion
  4. Le Rite de Conclusion (l’Envoi en Mission) 


En faisant bien attention à cette division nous pouvons bien noter qu’en fait il y a 1 Introduction, les 2 grandes parties de la Messe et 1 Conclusion

Ainsi, nous pourrions représenter les parties de la Messe comme suit : 


  1. Le Temps du Rassemblement 
  2. Le Temps de la Parole de Dieu 
  3. Le Temps de l’Action de Grace 
  4. Le Temps de l’Envoi 


La Sainte Messe est la chose la plus sainte que nous ayons ici sur terre. Pourquoi?


Parce c’est ce que fait le Christ pour Nous : Son Sacrifice sur la Croix.


Voilà pourquoi nous disons que la messe est le même sacrifice que celui sur la Croix renouvelée de manière non sanglante sur l'autel : la messe est un sacrifice réel pour le péché.


Sur l'autel, comme sur la Croix, le Christ offre Son corps et Son sang pour Nous.


La différence est que sur la Croix, Son corps et Son Sang étaient visibles pour ceux qui y étaient présents, tandis qu’à la messe, ils sont cachés sous les apparences du Pain et du Vin. Mais ils y sont vraiment présents : A chaque messe, le Christ est vraiment présent et Il renouvelle le Sacrifice de la Croix.


Sur la croix, Christ, notre Pâque, a été offert en sacrifice (1 Cor. 5:7). Ce même sacrifice est répété à chaque messe, ce qui permet de poursuivre l'œuvre de notre rédemption (Vatican II, Constitution Dogmatique de l'Église).


L'Eucharistie est ainsi un sacrifice, parce qu'elle représente (rend présent) le sacrifice de la croix (C.E.C 1366).


Donc, nous devons avoir cet amour pour la messe, avoir la Foi en nous et aussi savoir pourquoi nous devons aller à la Messe : adoration, demande de pardon de nos pêchés, louange (rendre grâce) et prière (obtenir les grâces).




1ère Partie - Rite d'introduction

Lorsque le peuple est rassemblé, le prêtre s'avance vers l'autel avec les ministres, tandis qu'on exécute le chant d'entrée. Quand il est parvenu à l'autel, l'ayant salué avec les ministres de la manière requise, il le vénère par un baiser (le sacrifice eucharistique y sera offert), et, s'il le juge bon, il l'encense. La question qu’on pourrait se poser, c’est pourquoi le salut et le baiser de l’autel par le prêtre. La réponse est que l’Autel, en effet, c’est le Christ et Christ est y vraiment présent. Dans le sacrifice de la croix, rendu présent sous les signes sacramentels, c’est le Christ qui offre (donc Christ est le Prêtre), c’est le Christ qui est offert (Il est la Victime) et c’est le Christ qui reçoit le sacrifice (Il est Autel). 

Ce n’est pas rien de s’approcher de l’autel du Dieu Vivant et c’est vraiment important d’y prêter attention : Christ est là. Donc, le baiser que le prêtre fait sur l’autel au début de la célébration est un geste de vénération et de respect envers le Christ. Il indique que tout est référé au Christ, Lui qui est l’autel, le prêtre et la victime (Hb 4,14s). Ayons donc du respect pour l’autel, saluons-le avec dignité lorsque nous passons devant lui, car il est l’endroit où se renouvelle quotidiennement le sacrifice de Jésus au Calvaire. 


Ensuite, le prêtre regagne son siège avec les ministres. Le chant d'entrée achevé, debout en communion avec toute l’assemblée, le prêtre invoque la présence du Christ en disant : « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » et nous répondons « Amen » (qui signifie « je crois » = donc nous devons le dire avec force) : montrant notre appartenance à la Sainte Trinité. 


Après la Salutation de l’assemblée, va suivre la Préparation Pénitentielle qui consiste à réciter le « Confiteor » (Je confesse à Dieu…) : nous confessons nos péchés avec assurance, nous demandons pardon à Dieu pour ces péchés et ensuite Son Amour car nous sommes sûrs de Son Pardon. 

En résumé, cette préparation pénitentielle est une préparation des cœurs à proprement parler. En effet, nous sommes tous pécheurs et chacun de nous a besoin d'une conversion supplémentaire, ainsi, nous demandons pardon pour nos péchés pour nous disposer ensuite à écouter dignement la Parole de Dieu dans les lectures du jour qui vont suivre. 


Ayant reçu le pardon de nos fautes, il est donc naturel de rendre grâce. Ainsi, nous tenons à remercier Dieu pour son amour pour nous et nous le faisons en chantant le « Gloria » qui est un hymne commençant par les paroles des anges aux bergers à Noël. 

Enfin, le Rite d’Introduction se termine par une Prière d’ouverture qui commence avec ces paroles prononcées par le prêtre : «Prions ensemble ...», ce qui montre la communion de toute l’Assemblée. 

Cette prière est suivie d'une pause pour permettre à l’Assemblée de formuler une prière silencieuse. Cette prière regroupe ou recueille les intentions de toute l’assemblée. 

Ensuite, toutes ces intentions silencieuses sont alors «collectées» et offertes à Dieu dans la prière prononcée par le prêtre. Le prêtre dit cette prière avec les bras étendus vers le Ciel symbolisant être libéré par Jésus mourant sur la croix et ressuscité pour nous. 

Quand nous prions à la messe, donc, et nous unissons nos prières à celles de Jésus, nous pouvons être sûrs que nos demandes seront entendues par Dieu le Père. 

Par la suite, les fidèles, tous ensemble, répondent «Amen» à cette prière d'ouverture. «Amen» = «Je crois ». 


Mes frères, à chaque fois que l’on prononce « Amen » à la messe, on doit savoir ce à quoi on s’engage. Ce qui est dommage, c’est que parfois à la messe, le prêtre est même obligé de répéter (ou d’insister) pour que l’assemblée puisse répéter Fort « Amen ». 

Soyons les disciples qui croient à la parole qui sort de notre bouche; lorsque nous récitons le « Crédo », le « Notre Père », lorsque nous disons « Seigneur, je ne suis pas digne……. », lorsque nous disons « Amen » pour recevoir le Corps du Christ, etc….., que ce ne soit pas des paroles que nous récitons machinalement, mais plutôt, sachons que nous sommes en face du Christ et que nous lui adressons directement ces paroles.



2ème partie – LA LITURGIE DE LA PAROLE

Nous allons étudier la 2 ème partie qui est « La Liturgie de la Parole ». Celle-ci est composée de lectures tirées de la Sainte Écriture. En outre, l’homélie, la profession de foi et la prière universelle la développent et la concluent. Dans les lectures du jour, que l’homélie explique, Dieu adresse la parole à son peuple, qui y découvre le mystère de la Rédemption et du salut et cette parole reste une nourriture spirituelle : Jésus-Christ Lui-même est là, présent par Sa parole, au milieu des fidèles. 


Remarquons que les fidèles restent assis pendant les 1ère et 2ème lectures, mais tous se mettent debout pour l’Évangile. Pourquoi? Pourquoi aussi une procession avant la lecture de l’Évangile? Pourquoi le signe que nous faisons avant la proclamation de l’Évangile? Pour le « Alléluia »? Nous aurons toutes ces réponses dans le condensé « questions-réponses » que nous aurons à la fin du mois.


Dans les lectures que nous entendons à la messe (notre nourriture spirituelle), Dieu nous adresse la parole directement. Mes frères, essayons d’imaginer la liturgie de la Parole comme un dialogue d'amour entre Dieu et Nous (Ses enfants). Ici, Dieu parle à chacun d’entre nous personnellement à travers les paroles inspirées de l'Ecriture. Ces lectures à la messe ne sont pas seulement des histoires qui datent d’il y a longtemps. Elles n'offrent pas, non plus, uniquement des enseignements moraux et des leçons spirituelles. Non, mes frères, la Bible n’est pas seulement un livre qui nous parle de Dieu. Mais plutôt, ce sont Ses propres Paroles à travers les paroles des hommes. Et comme ce sont les paroles de Dieu, elles transcendent l'espace et le temps, et donc, peuvent aujourd'hui nous être adressées directement. Le même Esprit-Saint, qui a inspiré les paroles des Écritures il y a des milliers d'années, est Vivant aujourd'hui dans nos cœurs, nous incitant et nous guidant à les appliquer dans nos vies. Ce sont, par conséquent, des paroles renouvelées qui touchent, individuellement, nos cœurs à la messe. Voilà pourquoi par exemple, 3 personnes à la messe, peuvent entendre la même Parole, mais chaque personne va être touchée par Dieu d'une manière différente. La 1ère personne pourrait entendre quelque chose qui met en lumière ce à quoi cette personne est confrontée dans sa famille, tandis qu'une 2 ème personne, avec cette même Parole, pourrait être inspirée à faire grandir en elle la foi ou une certaine vertu par exemple, alors qu’une 3ème personne pourrait trouver, en cette même Parole, du réconfort dans un moment de souffrance qu’elle endure. 


La liturgie de la Parole se compose d'une 1 ère lecture tirée de l'Ancien Testament, suivie par les Psaumes, dans lesquels nous répondons à la Parole de Dieu, non pas avec nos propres paroles humaines, mais avec les chants de louange et d’action de grâce qu'Il a inspirées dans le livre des Psaumes. Ensuite, suivra la 2ème lecture tirée d'une lettre du Nouveau Testament, ou des Actes des Apôtres, ou du livre de l'Apocalypse. La liturgie de la Parole atteint son apogée avec la lecture de l’Évangile. Toutes les autres lectures pointent, en quelque sorte, vers Jésus-Christ, tandis que l’Evangile présente la vie de Jésus Lui-même. Voilà pourquoi nous donnons une vénération particulière à la lecture de l'Évangile : nous nous levons; nous chantons, "Alléluia" (qui signifie « Louez le Seigneur! »); nous faisons une procession avec le livre des Évangiles; et nous traçons le signe de la croix sur notre front, sur no lèvres et sur nos cœurs, consacrant ainsi toutes nos pensées (sur le front), toutes nos paroles (sur les lèvres) et toutes nos actions (sur les cœurs) au Christ Jésus. Mes frères, je ne cesserai de le répéter : prenons conscience des gestes que nous faisons à la messe, à la maison, à table, etc….


Mettons-nous debout pour l’Evangile ou lorsque le pretre nous y invite à le faie, mettonsnous à genoux quand il le faut à messe, prosternons-nous lorsqu’il le faut aussi. N-ayons pas peur, n’ayons pas honte, nous sommes en présence du Christ Vivant. Aussi, lorsque nous faisons le Signe de Croix par exemple (dans n’importe quelle situation), nous devons croire à ce que nous faisons, et ce faisant, nous devons savoir à Qui nous faisons appel. Lorsque tu dis : « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », Crois fermement, du fonds de ton cœur, que tu fais appel à la Très Sainte Trinité. Tu verras mon frère, ma sœur, Dieu agira…….. 


Par la suite à la messe, juste après l’Évangile, le prêtre nous explique à travers l’homélie les lectures du jour en nous faisons comprendre comment les appliquer dans nos vies. Il est très important d’être attentif à cette homélie. Oui le prêtre nous décortique les lectures du jour tout en nous montrant la relation qu’il y a entre elles et tout en nous incitant à les mettre en pratique.


A la suite de l’homélie, nous répondons à la Parole de Dieu par le renouvellement de notre profession de la foi à travers le Credo : Nous déclarons notre foi. Pourquoi répétons-nous le Crédo chaque fois à la messe? Pourquoi? (réponses dans le condensé à la fin du mois). Croyons-nous vraiment aux paroles que nous disons dans le Credo? Bien sûr! Mais, encore une fois, rendons-nous bien compte de la grandeur de ces paroles? Nous croyons en Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit (qui est 1 = la Trinité), qui nous a créés, qui nous a rachetés par le biais de Son Fils, Jésus-Christ, qui nous sanctifie, nous donnant une part dans Sa propre vie par les moyens de Sa grâce, à travers l'œuvre du Saint-Esprit et celle de la sainte Église qui nous pardonne toujours (toujours à condition que nous nous repentons et que nous demandons Son pardon), et qui est déterminé à nous amener au ciel. Il y a des personnes qui essaient de vivre dans un monde fermé, comme si elles étaient dans un tunnel. Mes frères, nous sommes des enfants de Lumière, vivons donc dans la Lumière. La foi nous fait sortir du tunnel et nous fait vivre dans le monde merveilleux de Dieu. Le fait de professer notre foi, comme nous le faisons dans le Credo, doit être quelque chose qui devrait remplir notre cœur avec émerveillement, grâce et joie. Mes frères, faisons-nous un défi cette semaine : Récitons le Crédo une fois par jour et essayons de faire comme si c’est la 1ère fois que lisons ces paroles et efforçons-nous de bien comprendre ce que cela signifie, ce que cela implique : Je crois en 1 seul Dieu….., Je crois en 1 seul Seigneur…..Je crois….., Je crois… 


Ensuite, à la messe, nous présentons de manière humble nos doléances, nos besoins à Dieu à travers la prière des fidèles qu’on appelle « prière Universelle ». Cette prière conclut la liturgie de la Parole, elle est une supplication, adressée généralement au Père, en réponse à la Parole de Dieu qui vient d’être entendue. C’est tout le peuple uni qui prie et qui s’associe à la supplication par une « participation consciente, active et plénière ». La célébration ne doit pas être coupée du réel, mais au contraire, elle doit présenter à Dieu la vie concrète du monde, de l’Eglise et de ceux qui nous entourent. La prière universelle est donc une présentation à Dieu, en écho à Sa parole, de notre monde et de nos vies, pour qu’Il les prenne en pitié. Ainsi s’accomplit la prophétie d’Isaïe, où Dieu dit :«ainsi Ma parole, qui sort de Ma bouche, ne Me reviendra pas sans résultat» (Is 55: 11)





3ème partie – LA LITURGIE DE L’EUCHARISTIE

Nous abordons « La Liturgie de la Parole ». qui est composée de la Présentation des Dons, de la Prière Eucharistique et du Rite de Communion.


Avec la liturgie de l’Eucharistie, nous arrivons au point culminant de la messe. C'est le moment où nous rencontrons, de la façon la plus personnelle, le Dieu qui est amour, pendant que le prêtre prononce les de Jésus à la Dernière Cène. Le pain et le vin sont changés en Corps et Sang du Christ. Nous sommes entrainés dans l'Offrande Sacrificielle du Christ au Père. Et ainsi, nous recevons notre Seigneur Jésus dans la communion la plus intime. Mais cette section commence par la Présentation des Dons. Il faut savoir qu’aux temps passés (1ers chrétiens), ces derniers apportaient à la messe le fruit de leur dur labeur (pain, vin, miel, fleurs, etc…) qui représentait des heures et des heures de leur vie. Ces dons en quelque sorte un don d'eux-mêmes à Dieu. Aujourd'hui, à la messe, nous donnons la quête par des dons financiers par exemple, nous donnons des fleurs, nous donnons du sucre, de l’huile, et il y a le pain et le vin apportés à l'autel. Sachons que ces « petits » dons (qu’importe la valeur) symbolisent le don de toute notre vie à Dieu. Donc mes frères, faisons des dons à notre Seigneur sans retenue, avec amour ; nous recevons gratuitement, donnons gratuitement ; que notre main gauche ignore ce que donne notre main droite.


Par la suite, cette liturgie continue par ce pain et ce vin qui vont être sur le point d'être changés en Corps et Sang de Jésus-Christ. C’est un moment où il faut vraiment se concentrer sur les gestes que posent le prêtre, et aussi être à l’écoute des paroles prononcées par le prêtre par la suite. Lorsque le pain et le vin sont amenés à l’autel, nous devrions profiter de ce moment pour parler intérieurement à Dieu, unissant ainsi toutes nos œuvres, nos joies, nos peines (toute notre vie) au Christ s’offrant Lui-même au Père, ce sacrifice qui est sur le point d'être présent sacramentalement.


Ensuite vient le moment de la Prière Eucharistique. Le prêtre nous exhorte à tourner nos cœurs vers le Seigneur. Nous savons que le cœur est le centre de toutes nos pensées, de tous nos désirs et de toutes nos attentions. Ainsi, c'est une sommation que nous fait le prêtre de prêter toute notre attention à Dieu, de Lui consacrer toutes nos pensées, en ce moment très crucial de la messe. La prière eucharistique est la plus haute et la plus solennelle de toutes les prières, car en son cœur se réalise la présence sacramentelle du Christ en Son corps et en Son sang. 


Puis nous chantons: «Saint, Saint, Saint, Seigneur. . . »- mots qui font écho à ce que les anges disent devant la présence de Dieu dans les cieux (voir Is 6: 3, Ap 4: 8). Notons ici cette connexion vu que nous aussi, nous prononçons ces mêmes mots, comme les anges, lorsque nous sommes sur le point de rencontrer le Tout-Saint, le Divin Seigneur, qui sera présent sur l'autel. Cela se produit durant la prière de l'Eucharistie, pendant laquelle le prêtre invoque le Saint-Esprit pour qu’Il descende sur ces dons « du Pain et du vin » afin que ce pain et ce vin deviennent « le Corps et le Sang de notre Seigneur, Jésus-Christ ». Et automatiquement, le prêtre répète devant le pain et le vin les mêmes paroles de Jésus à la Cène : «Ceci est mon corps ... C'est mon sang».


La Liturgie de l'Eucharistie culmine avec ce qu'on appelle le Rite de Communion. Et juste quelques instants après, nous allons recevoir Jésus dans l'Eucharistie. Nos dernières préparations nécessitent que nous exprimions l'unité que nous avons avec Dieu et aussi les uns avec les autres (une double unité qui sera encore plus profonde lorsque nous recevons la communion). Nous récitons d'abord la Prière de notre Seigneur « le Notre Père », dans laquelle nous exprimons l'union intime que nous avons avec Dieu. Nous reconnaissons notre Dieu non seulement comme Créateur et Seigneur, mais nous nous adressons affectueusement à lui comme «notre Père». Et puis nous exprimons l'harmonie que Dieu veut que nous ayons entre nous dans le « signe de Paix » que nous nous donnons à la messe. Donner la paix est lourd de signification : le Christ nous donne Sa paix et nous la partageons. Lorsque nous donnons la paix du Christ, que ce ne soit pas des paroles en l’air, souhaitons « réellement » la paix à notre frère ou sœur qui est à coté, « souhaitons-lui » vraiment de tout notre cœur la paix, parce que c’est ce que veut notre Seigneur : la paix, encore la paix et toujours la paix…


Par la suite, à la messe, nous reconnaissons humblement notre indignité à recevoir le Christ dans notre âme, en répétant les paroles du centurion romain dans les Évangiles qui voulait que Jésus vienne guérir son serviteur mourant, mais il ne se sentait pas digne recevoir Jésus chez lui. Le centurion s’est reconnu pécheur en disant: «Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir sous mon toit. . . ». Nous sommes comme le centurion lorsque nous nous approchons de la Sainte Communion à la messe. Nous savons que nous ne sommes pas dignes de recevoir Jésus sous le «Toit» de nos âmes, mais nous nous confions à la miséricorde du Christ, croyant fermement que, tout comme Il a guéri le serviteur du centurion il y a plus de 2000 ans, Il peut nous guérir lorsqu’Il vient demeurer en nous dans l'Eucharistie que nous recevons aujourd'hui.





4ème partie – LES RITES DE CONCLUSION

Nous abordons la 4ème et dernière partie : « Les Rites de Conclusion » qui est composée de la Salutation, de la Bénédiction et de l’Envoi en Mission.


A ce stade, la Messe se termine. Le prêtre bénit solennellement toute l’assemblée et « envoie » le peuple afin que chacun retourne à ses bonnes œuvres, en louant et en bénissant le Seigneur. Nous pouvons noter, à la fin de la messe, la similarité entre les « Rites d’introduction et les Rites de Conclusion ». En effet, l’assemblée se met debout pour les rites d’envoi reflétant le début de la messe avec les paroles : « Le Seigneur soit avec vous » et le « Signe de la Croix ». Cette fois-ci, le signe de la croix est fait tandis que le prêtre « bénit » l’assemblée, toujours au Nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Il faut noter aussi comme similitude, le baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde vers l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres.


Ce qui est très significatif dans cet « Envoi » et qu’il faut souligner, c'est que toute la Liturgie reçoit son nom «la messe», du mot latin Missio (qui signifie «renvoi» / «envoi»). Ce qui montre comment la messe devrait être vue comme un « Envoi ». Comme le Catéchisme de l’Église Catholique (CEC) l’explique : la célébration de l'Eucharistie est appelée « Sainte Messe » parce que la liturgie dans laquelle s’est accompli le mystère du salut, se termine par l’envoi des fidèles (« missio ») afin qu’ils accomplissent la volonté de Dieu dans leur vie quotidienne (CEC 1332).


Rappelons ce que Jésus a dit aux apôtres : «Comme le Père M'a envoyé, Moi aussi, Je vous envoie» (Jn 20, 21). Le Père a envoyé le Fils dans le monde, pour mourir pour nos péchés et nous donner une part de Sa vie divine. Comme nous le voyons à la messe, tout le mystère pascal de la Passion de Jésus, la mort et la résurrection, nous est rendue « présent » dans la liturgie eucharistique afin que nous puissions être plus profondément incorporés dans la vie et la mission de Jésus. Plus l'Eucharistie nous unit profondément à Jésus, plus nous rayonnerons de Sa vie et de Son amour dans le monde qui nous entoure. Les dernières paroles de la conclusion de la liturgie ne sont pas donc un « renvoi / envoi » sans but précis. Au contraire, c'est un « Envoi » avec une mission très claire. C’est un envoi en Mission du peuple de Dieu pour apporter les mystères du Christ dans le monde. Ainsi, ayant rencontré l'Amour de Dieu dans l'Eucharistie, nous sommes « envoyés » pour apporter cet Amour dans le monde entier.


Par la suite, le prêtre dit encore ces paroles : «Le Seigneur soit avec vous». Cette même expression rituelle qui nous avait accueillis au début de la Messe, cette même expression est employée par le prêtre pour nous dire « au revoir / à bientôt ». Ensuite, va suivre la Bénédiction et l’Envoi. Nous baissons la tête pour recevoir cette bénédiction lorsque le prêtre nomme la SainteTrinité (Père, Fils et Saint-Esprit), et nous faisons le signe de la croix (toujours notre appartenance à la Trinité), et le prêtre nous demande d’ « aller dans la paix du Christ ».


Ainsi, à la fin de la messe, nous nous préparons à retourner à ce monde dans lequel nous vivons pour la semaine à venir. Les fardeaux que nous avons déposés à l’entrée de l'église pour vivre cette Eucharistie, nous savons que nous devons à nouveau les supporter, mais cette fois-ci, nous les porterons renforcés par cette Eucharistie et par cette communauté que nous formons.


Nous quittons l'assemblée et les édifices de l'église, mais nous portons quelque chose de nouveau au-dedans de nous. Ce qui se passera dans nos vies pendant toute la semaine donnera une signification plus profonde aux gestes rituels que nous avons posés à la célébration de la messe, que ce soit avec la famille, que ce soit avec les pauvres ou que ce soit avec notre travail quotidien tout simplement. C'est seulement, en rapport à nos vies quotidiennes, que le vrai sens des gestes rituels de la Messe devient clair et explicite pour Nous.




Mes chers frères et sœurs, l’Eucharistie est la lumière qui éclaire notre vie, qui illumine notre foi, qui donne un sens à notre existence. Tout s’éclaire parce que nous croyons que l’Eucharistie, c’est Jésus. Nous avons la Foi, mes frères et sœurs; mais ce qui reste c’est d’essayer de la comprendre. Pour ce faire, je vous recommande vivement de lire ce livre :