LA VIERGE MARIE




MARIE, MERE DE DIEU ET MERE DES CHRETIENS



A - MARIE, MERE DE DIEU

  • Marie reflète JESUS ( C.E.C. 487)

JESUS est né de la Vierge Marie
Ce que la foi catholique croit au sujet de Marie se fonde sur ce qu’elle croit au sujet du Christ, mais ce qu’elle enseigne sur Marie éclaire à son tour sa foi au Christ.


  • L’incarnation ( C.E.C. 457)

Le Verbe s’est fait chair pour nous sauver en nous réconciliant avec Dieu : " C’est Dieu qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés " (1 Jn 4, 10). " Le Père a envoyé son Fils, le sauveur du monde " (1 Jn 4, 14). " Celui-là a paru pour ôter les péchés " (1 Jn 3, 5) :

Malade, notre nature demandait à être guérie ; déchue, à être relevée ; morte, à être ressuscitée. Nous avions perdu la possession du bien, il fallait nous la rendre. Enfermés dans les ténèbres, il fallait nous porter la lumière ; captifs, nous attendions un sauveur ; prisonniers, un secours ; esclaves, un libérateur. Ces raisons-là étaient-elles sans importance ? Ne méritaient-elles pas d’émouvoir Dieu au point de le faire descendre jusqu’à notre nature humaine pour la visiter, puisque l’humanité se trouvait dans un état si misérable et si malheureux ? (S. Grégoire de Nysse, or. catech. 15 : PG 45, 48B).




  • Marie Coopère ( C.E.C. 488)

La prédestination de Marie
" Dieu a envoyé son Fils " (Ga 4, 4), mais pour lui " façonner un corps " (cf. He 10, 5) il a voulu la libre coopération d’une créature. Pour cela, de toute éternité, Dieu a choisi, pour être la Mère de Son Fils, une fille d’Israël, une jeune juive de Nazareth en Galilée, " une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie " (Lc 1, 26-27) :

Le Père des miséricordes a voulu que l’Incarnation fût précédée par une acceptation de la part de cette Mère prédestinée, en sorte que, une femme ayant contribué à l’oeuvre de mort, de même une femme contribuât aussi à la vie (LG 56 ; cf. 61).




  • Marie, Mère de Dieu ( C.E.C. 495)

La maternité divine de Marie
Appelée dans les Évangiles " la mère de Jésus " (Jn 2, 1 ; 19, 25 ; cf. Mt 13, 55), Marie est acclamée, sous l’impulsion de l’Esprit, dès avant la naissance de son fils, comme " la mère de mon Seigneur " (Lc 1,43). En effet, Celui qu’elle a conçu comme homme du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n’est autre que le Fils éternel du Père, la deuxième Personne de la Sainte Trinité. L’Église confesse que Marie est vraiment Mère de Dieu (Theotokos) (cf. DS 251).


  • L’Hérésie Nestorienne ( C.E.C. 466)

La maternité divine de Marie
L’hérésie nestorienne voyait dans le Christ une personne humaine conjointe à la personne divine du Fils de Dieu. Face à elle S. Cyrille d’Alexandrie et le troisième Concile oecuménique réuni à Ephèse en 431 ont confessé que " le Verbe, en s’unissant dans sa personne une chair animée par une âme rationnelle, est devenu homme " (DS 250). L’humanité du Christ n’a d’autre sujet que la personne divine du Fils de Dieu qui l’a assumée et faite sienne dès sa conception. Pour cela le Concile d’Ephèse a proclamé en 431 que Marie est devenue en toute vérité Mère de Dieu par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein : " Mère de Dieu, non parce que le Verbe de Dieu a tiré d’elle sa nature divine, mais parce que c’est d’elle qu’il tient le corps sacré doté d’une âme rationnelle, uni auquel en sa personne le Verbe est dit naître selon la chair " (DS 251).


JESUS = 2 PERSONNES = HUMAINE ET DIVINE


La logique ici :

Si Marie = Mère de JESUS

 et Si JESUS DIEU

Donc Marie = Mère de DIEU




Ce que nous ne croyons pas

1).  Nous ne croyons pas que Marie est la mère ou bien l’origine de la Sainte Trinité.

Ce que nous croyons, c’est que Marie est la Mère de la Deuxième Personne de la Sainte Trinité.



2).  Nous ne croyons pas que Marie a donné à Jésus sa nature Divine ou sa Personnalité, il l’a depuis l’éternité.

Ce que nous croyons, c’est que Marie a donné à Jésus sa nature humaine, qui a été unie, mais pas absorbée dans sa nature divine.


Considérations finales :

  • Nul ne connait le Fils comme la Mère
  • La maternité de Marie continue même au ciel


"A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. (...) C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice " (LG 62).



Si nous voulons aller vers JESUS    Alors, allons voir sa MèreNotre intercesseur)




B - MARIE, LA NOUVELLE EVE ET LA MERE DES CHRETIENS

Typologie dans la Bible ( CEC 128 )

L’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament
L’Église, déjà aux temps apostoliques (cf. 1 Cor. 10, 6. 11 ; Heb 10, 1 ; 1 P 3, 21), et puis constamment dans sa Tradition, a éclairé l’unité du plan divin dans les deux Testaments grâce à la typologie. Celle-ci discerne dans les oeuvres de Dieu dans l’Ancienne Alliance, des préfigurations de ce que Dieu a accompli dans la plénitude des temps, en la personne de son Fils incarné.


Le protoevangile ( Gen. 3 :15 ) = Première (1ère) promesse

Tous admettent que le pronom personnel « il » du verset 15 fait référence au Christ. Maintenant, si ce « il » se réfère au Christ, donc « sa postérité » se réfère également au Christ. Par conséquent, si « ton lignage » signifie Christ, la femme doit être la Mère du Christ : Marie.


Jésus, le nouvel Adam ( Rm 5 : 14-15)

Cependant la mort a régné d'Adam à Moïse même sur ceux qui n'avaient point péché d'une
transgression semblable à celle d'Adam, figure de celui qui devait venir.
Mais il n'en va pas du don comme de la faute. Si, par la faute d'un seul, la multitude est morte, combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d'un seul homme, Jésus Christ, se sont-ils répandus à profusion sur la multitude.


Pourquoi appeler Marie « Femme » ?

Jean 2 :4 : Jésus lui dit: "Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore arrivée."
Jean 19 :26 :Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voici ton fils."

1).   Considérons : si Saint Jean (Jn 1:1) nous dit que DIEU inaugure une nouvelle création (par rapport à Gn 1:1), alors :


Nouvelle création : il y aura donc 1 nouveau « Homme » ( nouvel Adam) et aussi 1 nouvelle « Femme » (nouvelle Eve)

2).  Considérons encore : ici les mariés n’ont jamais été mentionnés, ils ne sont pas l’élément central:

Nouvel Adam = JESUS

Donc Nouvelle création :

Nouvelle Eve = MARIE




3).  La « Femme » dans le livre « Révélation » (Rv. 12 :1)

Rv. 12 :1 « Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ».




L’épisode des noces de CANA = Une Nouvelle Création


Une nouvelle création est bien à l’oeuvre ici, tel un commencement qui s’accomplit dans la gloire, et qui plus est au septième jour.

D’après le récit de Jean, en effet, le « premier jour » est présenté comme le jour du témoignage de Jean Baptiste. Le « deuxième jour » est noté « le lendemain » (Jn 1:29) et il s’agit de la première désignation par Jean Baptiste de Jésus comme « Agneau de Dieu ». Le « troisième jour » -encore le lendemain- (Jn 1:35), il s’agit d’une autre désignation de Jésus comme « Agneau de Dieu ». Le « quatrième jour » -encore le lendemain- (Jn 1:43) est celui de l’appel des disciples.

Or le texte des « noces de Cana » s’ouvre ainsi : « le troisième jour », c’est-à-dire exactement trois jours après ce dernier, donc (trois jours+quatre jours = 7ème jour : 3+4=7) le septième jour depuis le début de l’évangile (jour du sabbat)...et tout évoque alors une série en cours de réalisation, une série d’actes et de gestes, comme la semaine de la première création ( dans Genèse au chapitre 1).

Mais plus que cette référence à la semaine de la création, il y a dans ce récit l’idée centrale du couple, et de l’union de l’homme et de la femme placés au coeur même de la création.

Et Jésus est invité. Il est présent, comme déjà là, dans ce nouveau récit d’une Genèse revisitée où, au lieu même de la chute il se tient, tel celui qui rétablit toutes choses. Au moment même où la fête va sombrer dans la défaite et le fiasco (« Ils n’ont plus de vin ! »), le voici, JESUS, qui offre une ouverture, qui relance la vie et rend possible à nouveau la joie.

« Comme le vin manquait » dit le texte... c’est bien d’un manque, en effet, que naît le désarroi et que se révèle le péché : comme Adam et Eve ont manqué de confiance dans le jardin d’Eden, ces deux mariés de la noce ont aussi manqué de quelque chose et aussi manqué quelque chose, parce qu’ils pensaient peut-être qu’il y aurait peu de monde, ou parce qu’ils n’avaient pas suffisamment investi dans la préparation de l’événement, ou par mauvais choix d’un maître de cérémonie, ou pour toute autre raison, peu importe. Ils ont manqué.

Et comme le terme de « péché » peut se traduire en hébreu par « manque » (manquer sa cible, être en manque, rater son objectif), voici que Jésus, par le fait même de son intervention, recrée des conditions nouvelles et offre à Cana la possibilité de vivre l’événement dans la joie malgré le « péché-manque ». Le manque est comblé -et de quelle façon !- et la confiance revient, la vie et la joie l’emportent, la fête est sauvée, bien heureusement.

L’expression relevée plus haut comme indice d’une référence à la création « le troisième jour » -après les quatre- indiquait la semaine de la création. Ne pourrait-elle pas désormais désigner aussi la victoire sur les forces du péché, le recommencement rendu possible, la résurrection...Le troisième jour « il est ressuscité »...le possible recommencement « avec Christ »...

Le récit des Noces de Cana est bien le grand récit de la Genèse revisité à la lumière du Christ qui se trouve présent aux moments des grandes détresses. Il affirme la présence du Christ dans nos propres situations de manques, de manquements à nos propres engagements où nous perdons confiance et où nous nous retrouvons seuls.

Surabondance d’une grâce imprévisible mais bien réelle qui rétablit toutes choses et recrée la joie où toute joie était menacée. Et recréation, recommencement, renouvellement de la vie où l’on pensait que tout aller cesser.

Et puis enfin présence du Christ, secrète et efficace tout à la fois :
parce que l’évangile est bonne nouvelle d’une histoire que Dieu veut sans cesse recommencer avec nous, nous pouvons découvrir cette page de la bible comme une page renouvelée d’un récit de création, foisonnant, débordant d’allégresse, prometteur de bénédictions et de bienfaits à recevoir comme autant de signes de sa grâce, malgré toutes nos fautes, malgré nos manquements et nos pauvretés d’hommes et de femmes placés au coeur de la création, non plus seuls désormais, mais aimés et accompagnés par le Christ toujours présent à nos côtés, et rendant gloire à Dieu, du commencement à la fin et tous les jours de notre vie. Amen



MARIE, L’ IMMACULEE CONCEPTION


A- MARIE, LA NOUVELLE ARCHE DE L’ALLIANCE

Rappel Typologie ( CEC 128)

L’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament
L’Église, déjà aux temps apostoliques (cf. 1 Cor. 10, 6. 11 ; Heb 10, 1 ; 1 P 3, 21), et puis constamment dans sa Tradition, a éclairé l’unité du plan divin dans les deux Testaments grâce à la typologie. Celle-ci discerne dans les oeuvres de Dieu dans l’Ancienne Alliance, des préfigurations de ce que Dieu a accompli dans la plénitude des temps, en la personne de son Fils incarné.



Qu’est-ce que c’était l’Arche de l’Alliance ( Voir Exode chap. 25 )




Le Sanctuaire ( Voir Ex. 40 : 34-35 )
Le contenu de l’Arche de l’Alliance :

  • Les Tables de la Loi
  • La Manne venue du Ciel.  
  • Le Rameau d’Aaron




Typologie de l’Arche de l’Alliance



Contenu de l’Arche dans l’Ancien Testament                   Contenu de l’Arche dans le Nouveau Testament

Les Tables de la Loi                                                                             La Loi Eternelle

La Manne venue du Ciel                                                                   Le Pain de Vie

Le Rameau d’Aaron                                                                            L’Eternel Grand Prêtre




Pourquoi Marie est la Nouvelle Arche de l’Alliance



Arche dans l’Ancien Testament                                                               Arche dans le Nouveau Testament

L’Arche de l’Alliance dans l’AT (2 Sam. 6 )                                             L’Arche de l’Alliance le NT ( Luc chap. 1)

Comment l’Arche de Yahvé entrerait-elle chez moi ?                          Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur?

L’Arche demeura 3 mois                                                                               Marie demeura 3 mois avec Elisabeth

David tournoyait de toutes ses forces devant Yahvé.                          Jean Baptiste tressaillit dans le sein d'Elisabeth




B- MARIE, L’IMMACULEE CONCEPTION

Dogme de l’Immaculée Conception ( CEC 491 )

Pour être la Mère du Sauveur, Marie " fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche " (LG 56). L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme " pleine de grâce " (Lc 1,28). En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu.

Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1, 28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX :

La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel (DS 2803).

Cette " sainteté éclatante absolument unique " dont elle est " enrichie dès le premier instant de sa conception " (LG 56) lui vient tout entière du Christ : elle est " rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils " (LG 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a " bénie par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ " (Ep 1, 3). Il l’a " élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour " (cf. Ep 1, 4).

Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu " la Toute Sainte " (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (LG 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie.

" Qu’il me soit fait selon ta parole... "

A l’annonce qu’elle enfantera " le Fils du Très Haut " sans connaître d’homme, par la vertu de l’Esprit Saint (cf. Lc 1, 28-37), Marie a répondu par " l’obéissance de la foi " (Rm 1, 5), certaine que " rien n’est impossible à Dieu " : " Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole " (Lc 1, 37-38).

Ainsi, donnant à la parole de Dieu son consentement, Marie devint Mère de Jésus et, épousant à plein coeur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement à la personne et à l’oeuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce de Dieu, au mystère de la Rédemption ( LG 56)

Comme dit S. Irénée, " par son obéissance elle est devenue, pour elle-même et pour tout le genre humain, cause de salut " (Hær. 3, 22, 4). Aussi, avec lui, bon nombre d’anciens Pères disent : " Le noeud dû à la désobéissance d’Eve, s’est dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Eve avait noué par son incrédulité, la Vierge Marie l’a dénoué par sa foi " (cf. ibid.) ; comparant Marie avec Eve, ils appellent Marie " la Mère des vivants " et déclarent souvent : " par Eve la mort, par Marie la vie " (LG 56).




Pourquoi l’Immaculée Conception

1/- Marie est la Mère de Dieu

2/- Marie est la Nouvelle Eve (Mère de tous les Chrétiens)

3/- Marie est la Nouvelle Arche ( Pure )




« Kekaritoméné » est le nom de MARIE, son Titre.

L’ange Gabriel n’a pas dit « Je vous salue Marie Kekaritoméné.

L’ange Gabriel a dit « Je vous salue Kekaritoméné » : la perfection et la grâce.

Il faut savoir qu’à Lourdes, Marie a dit à Bernadette Soubirous ( à qui elle a apparu 18 fois) « Je Suis l’Immaculée Conception » et confirme le Dogme du Pape Pie IX.



MARIE, VIRGINITE PERPETUELLE


A- DEFINITION DU DOGME


Marie est Vierge AVANT la Naissance de JESUS ( Mt. 1 :23 ; Is. 7 :1, CEC 496 )

Dès les premières formulations de la foi (cf. DS 10-64), l’Église a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l’aspect corporel de cet événement : Jésus a été conçu " de l’Esprit Saint sans semence virile " (Cc. Latran en 649 : DS 503). Les Pères voient dans la conception virginale le signe que c’est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre :

Ainsi, S. Ignace d’Antioche (début IIe siècle) : " Vous êtes fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu (cf. Jn 1, 13), véritablement né d’une vierge, (...) il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate (...) il a véritablement souffert, comme il est aussi véritablement ressuscité " (Smyrn. 1-2).



Les récits évangéliques (cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38) comprennent la conception virginale comme une oeuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines (cf. Lc 1, 34) : " Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint ", dit l’ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1, 20). L’Église y voit l’accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe : " Voici que la vierge concevra et enfantera un fils " (Is 7, 14, d’après la traduction grecque de Mt 1, 23).




Marie est restée Vierge LORS de la Naissance de JESUS ( CEC 499 )

L’approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l’Église à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie (cf. DS 427) même dans l’enfantement du Fils de Dieu fait homme (cf. DS 291 ; 294 ; 442 ; 503 ; 571 ; 1880). En effet la naissance du Christ " n’a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale " de sa mère (LG 57). La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la Aeiparthenos, " toujours vierge " (LG 52).




Marie est restée Vierge APRES la Naissance de JESUS ( Lc 1 :34 )

Mais Marie dit à l'ange: "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?"



- Marie appartient entièrement à Dieu, pas à un homme
- Jésus est le Fils Unique Engendré de son Père Céleste, le Fils Unique Engendré de Marie, sa Mère Terrestre.



B- OBJECTIONS ET REPONSES

1ère Objection : La Bible dit que JESUS a des frères et soeurs


Réponses :
On objecte parfois que l’Écriture mentionne des frères et soeurs de Jésus (cf. Mc 3, 31-35 ; 6, 3 ; 1 Co 9, 5 ; Ga 1, 19). L’Église a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d’autres enfants de la Vierge Marie : en effet Jacques et Joseph, " frères de Jésus " (Mt 13, 55), sont les fils d’une Marie disciple du Christ (cf. Mt 27, 56) qui est désignée de manière significative comme " l’autre Marie " (Mt 28, 1). Il s’agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l’Ancien Testament (cf. Gn 13, 8 ; 14, 16 ; 29, 15 ; etc.).

Il faut noter qu’en Hébreu ou en Araméen ( la langue utilisée), il n’y a pas de mot pour dire « cousin ». Ce mot « cousin » veut dire « frère ».
Donc ce « frère en Hébreu ou en Araméen » est traduit en grec par « frère » qui signifie « Adelphos » :



Abraham appelle Lot son « frère » alors qu’il est son oncle ( Gn 13 :8 et 14 :14 )
Jacob et Laban (son oncle) Gn 29 :15 (Gn 29 :10)
Voir ci-dessous beaucoup d’autres exemples où « adelphos » = frères, parents, alliés





Ancien Testament                                                    Nouveau Testament

2 Samuel 1 :26                                                            Act. 7 :23,26 ; Heb. 7 :15
2 Rois 10 :13-14                                                           Mt. 5 :22 , 7 :3
Néh 5 :7                                                                        Mt. 5 :47 ; Rv. 22 :9
Jér. 34 :9                                                                       Mt. 25 :40 ; Heb. 2 :17
                                                                                        Rv19 :10; Mt 28 :10; Jn 20 :17;Act 1:15;Rm1 :13


Autres Considérations

  • Jésus a toujours été connu comme «LE Fils de Marie» et NON pas «1 Fils de Marie»
  • Au Temple, Jésus est apparemment le Seul Fils de Marie
  • Sur la Croix, Jésus a confié sa Mère à Saint Jean
  • Etc……..





2ème Objection : Jésus est le «Fils 1er  né» impliquant que Marie avait d’autres enfants


Réponses :

  • La loi de Moïse dit que les parents doivent consacrer leur «Fils 1er né» même si ils n’ont pas eu d’autres. Ici, il faut savoir que l’on parle de « Tout enfant 1er né ».
  • Dieu dit dans Exode 13, 2 "Consacre-moi tout premier-né, prémices du sein maternel, parmi les Israélites. Homme ou animal, il est à moi."
  • Jésus est aussi appelé le «Fils 1er né de Dieu» (Col. 1 :15). Dieu avait-il d’autres fils ?



L’Eglise Catholique retient 2 positions (les mêmes d’ailleurs)

  • Joseph avait des enfants avant, et ses enfants sont « frères » de Jésus
  • Marie, soeur de la Vierge Marie, ses enfants sont considérés comme «frères» de Jésus.


Voir : Mt. 27 :56 ; Jn. 19 :25




MARIE, ASSOMPTION ET REINE MERE



A- MARIE, ASSOMPTION DE SON CORPS



La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant

accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort " (LG 59 ; cf. la proclamation du dogme de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie par le Pape Pie XII en 1950 : DS 3903). L’Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une anticipation de la résurrection des autres chrétiens :

Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu : tu as rejoint la source de la Vie, toi qui conçus le Dieu vivant et qui, par tes prières, délivreras nos âmes de la mort (Liturgie byzantine, Tropaire de la fête de la Dormition [15 août]).



Pas de Péché, pas de Mort ( Ps. 16 :10 )
Gn. 3 : 15 Victoire sur la Mort     Heb. 2 :14-16
Lc. 1 :26-38 Annonciation ( Je vous salue Pleine de Grâce = Kekaritoméné )
La « Femme » dans le livre de la Révélation Rv. 12 :1 « Un signe grandiose apparut au ciel: une Femme! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête »
Rappelons l’Arche Ps. 132 :8 « Lève-toi, Yahvé, vers ton repos, toi et l'arche de ta force ».



D’autres « Assomptions »



Par la foi de Enok

Gn. 5 :24 « Hénok marcha avec Dieu, puis il disparut, car Dieu l'enleva ».




Eli monta au Ciel

2Rois 2 :11 « Or, comme ils marchaient en conversant, voici qu'un char de feu et des chevaux de feu se mirent entre eux deux, et Elie monta au ciel dans le tourbillon».



Témoins Historiques

Aucune réclamation des reliques de Marie ( donc Rien)
L’empereur Bizatin Maurice (582-602) a établi la Célébration de l’Assomption le 15 Août.



B- COURONNEMENT DE MARIE COMME REINE DU CIEL ET DE LA TERRE

Celle qui s'est déclarée "servante du Seigneur" (Lc 1,38) à l'Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce nom exprime, se confirmant ainsi véritable disciple du Christ, qui avait fortement souligné le caractère de service de sa mission: le Fils de l'homme "n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (Mt 20, 28).

C'est pourquoi Marie est devenue la première de ceux qui, servant le Christ également dans les autres, conduisent leurs frères, dans l'humilité et la patience, jusqu'au Roi dont on peut dire que le servir, c'est régner, et elle a pleinement atteint cet état de liberté royale qui est propre aux disciples du Christ: servir, ce qui veut dire régner !

Le Christ, s'étant fait obéissant jusqu'à la mort et pour cela même ayant été exalté par le Père (cf. Ph 2, 8-9), est entré dans la gloire de son royaume; à lui, tout est soumis, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création, afin que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 27-28).

Marie, servante du Seigneur, a sa part dans ce Royaume de son Fils. La gloire de servir ne cesse d'être son exaltation royale: montée au ciel, elle ne suspend pas son rôle salvifique dans lequel s'exprime la médiation maternelle «jusqu'à la consommation définitive de tous les élus» (Lumen Gentium 62).

Ainsi, celle qui, sur terre, garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix continue à lui être unie, alors que désormais tout est soumis à lui, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création.

Et ainsi, dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque «Dieu sera tout en tous» (1 Co 15,28).




JESUS = Royaume des Cieux ( Mt. 3 :2 )
JESUS est Le Fils de David ( Lc. 1 :31-33 )
JESUS est le Roi. Et chaque Roi a un « Gebirah » Donc Marie est la Reine Mère = Gébirah
MARIE est la « Gebirah » ( Lc. 1 :43 )

Plusieurs chrétiens s'étonnent ou s'indignent lorsqu'il voit un tel titre (Reine des Cieux) donnée à la Vierge Marie car ils y voient un titre égal à celui de Jésus-Christ qui est le Roi des Rois.

Explication : Marie = Reine Mère = Gébirah

Premièrement, s'il y a un roi, il y a un Royaume. Dans ce cas ci, le Royaume est le Royaume des Cieux. Pour nous, nous sommes habitués dans la littérature du Moyen-âge de voir que la reine est souvent l'épouse du roi. Cela était différent pour le peuple d'Israël au temps du roi
David et Salomon qui considérait la mère du Roi comme la Reine du royaume. Comme les rois de l'époque avaient souvent plusieurs femmes, ils auraient donc été difficile d'avoir toutes les épouses pour reine.

Dans le Royaume d'Israël, la Reine occupait une position spéciale. Elle était la seule personne dans tout le royaume devant qui le roi s'agenouillait. Elle était aussi souvent la conseillère du Roi et avait sur lui une des influences les plus importantes. En effet, plusieurs personnes plaidaient leur cause devant la reine avant de le faire devant le roi dans l’espoir que la reine influence le roi le jour de la décision. On peut aussi comprendre ici pourquoi nous Catholiques prions Marie pour qu'elle soit notre Avocate devant Jésus au jugement.

Donc, si on affirme que Jésus est le Roi du Royaume des Cieux et qu'il est l'héritier éternel du trône du Roi David, on doit donc nécessairement conclure que Marie, sa mère, est la Reine des Cieux.

Beersheba et Salomon ( entre le Roi et sa Mère) = Gébirah

Exemple de Gébirah : 2Rois 14 :1-2 ; Jr. 13 :18 ; 2Rois 24 :15


MARIE EST COURONNEE AU CIEL




  • Marie est couronnée de 12 étoiles représentant ISRAEL (Gn. 37 :9) : Marie Reine d’ISRAEL.
  • Les 12 étoiles aussi représentent le « NOUVEAU ISRAEL », le Royaume du Christ (Mt. 13 :9), donc Marie est la Reine de l'Ancien et le Nouveau Peuple de Dieu.




NOUS SOMMES UN PEUPLE ROYAL